Entre nature et culture : la nécessaire reconnaissance des territoires de très faible densité au Québec et au Canada

Authors

  • Martin Simard Université du Québec à Chicoutimi, Département des sciences humaines et sociales, Canada

Keywords:

Écoumène, densité, autochtones, Nord, Québec, Canada

Abstract

[FR] Le Québec, l’ensemble du Canada, voire l’Alaska ou la Russie, contiennent de vastes espaces nordiques inhabités. Cette affirmation, qui tombe sous le sens pour la majorité des Québécois et de leurs voisins anglophones, est pourtant lourde d’a priori discutables issus de la culture occidentale. En réalité, ces territoires sont soit occupés, parcourus ou nommés par les autochtones, depuis des siècles. Ces formes d’appropriation relativement légères, du moins en termes d’empreinte écologique, remettent en question le concept d’écoumène, notamment à cause de sa dimension binaire. Dans ce contexte, cette article vise à discuter des fondements du concept d’écoumène et, par ricochet, de nature sauvage (wilderness). Il apparaît évident que le terme écoumène est utilisé de manière réductrice et qu’il faille l’adapter pour décrire les divers modes possibles d’habiter le monde, notamment en milieu nordique. Au final, nous prônons la nécessaire reconnaissance des territoires de très faible densité, comme les espaces nordiques, afin d’entretenir des relations harmonieuses avec les autochtones.

[EN] Quebec, as well as all of Canada, even Alaska or Russia, contain vast uninhabited northern spaces. This assertion, which makes sense to the majority of Quebecers and their English-speaking neighbours, is nevertheless fraught with questionable assumptions from Western culture. In reality, these territories have either been occupied, travelled through or named by Aboriginal people for centuries. These relatively light forms of appropriation, at least in terms of ecological footprint, call into question the concept of “ecumene”, in particular because of its binary dimension. In this context, this article aims to discuss the foundations of the concept of “ecumene” and, by extension, “wilderness”. It seems obvious that the term “ecumene” is used in a simplistic way and that it should be adapted to describe the various possible ways of inhabiting the world, particularly in a northern environment. In the end, we advocate the necessary recognition of territories of very low density, such as northern spaces, in order to maintain harmonious relations with the natives.

DOI: http://dx.doi.org/10.15551/lsgdc.v46i1.05 

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Published

2018-10-12

Issue

Section

Articles