Contribution de la centralité contemporaine au développement territorial durable et aux nouveaux systèmes de gouvernances : le cas de la «métropole régionale» de Tizi-Ouzou en grande Kabylie, Algérie

Abstract

Tizi-Ouzou et son territoire sont en pleine recomposition et renouvellement urbain et rural, et elle a été toujours distinguée par sa spécificité sur le plan spatial, socio-économique et culturel. Ainsi, on la qualifie souvent de « région métropolitaine de la Kabylie », c'est-à-dire, elle s’appuiera sur un nouveau système de gouvernance, caractérisé par la décentralisation qui permettrait un développement durable et harmonieux des ressources locales et territoriales en adéquation avec les spécificités de chaque région. C’est dans ce sens que nous allons nous appuyer sur le concept de centralité comme mode opératoire très revendiqué ces dernières années dans les débats internationaux sur les établissements humains et le territoire. En effet, il n’existe pas de territoires sous-développés, mais des territoires sans projet ! C’est le constat tiré d’analyses et d’observations de terrain faites par les spécialistes du développement local, et la centralité nous permet de mieux planifier, gérer et gouverner équitablement les ressources territoriales et locales et leur assurer un développement rationnel et contextuel. Selon la majorité des chercheurs, la centralité est définie par rapport à son image, son attractivité et sa capacité à fédérer un territoire. Ainsi, à l’échelle macro, Tizi-Ouzou voit plusieurs centralités qui émergent dans ses territoires comme la création de la future ville nouvelle d’Oued Falli et le passage de Tamda d’un village agricole à « une ville universitaire » avec trois pôles universitaires d’une capacité de 30 000 étudiants, en plus de la dynamique de ses centralités villageoises environnantes dont l’ensemble constitue une métapole régionale. Ces mutations vont selon nous, rehausser Tizi-Ouzou vers un «grand Tizi-Ouzou».

DOI: 10.15551/lsgdc.v40i0.10